2 sept. 2010

Prodontites et maladies respiratoires

Plusieurs auteurs ont cherché une association entre l’état de santé dento-parodontale et certaines maladies respiratoires. La pneumonie et la Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) ont fait l’objet de ces études. Ceci a permis d’identifier, comme étant des facteurs de risque potentiels de survenue de la pneumonie, la présence de bactéries cariogènes et parodontogènes dans la salive. Les populations chez qui l’indice de plaque est plus élevé, sont sujets de plus grande prévalence d’antécédents d’affections respiratoires d’origine infectieuse (Azarpazhooh et Leake 2006). De plus, l’application topique d’antiseptiques oraux et l’assainissement de la cavité buccale chez des groupes de patients sous ventilation mécanique en soins intensifs a été significativement associée à une baisse de l’incidence de pneumonies (Chan et al. 2007). Toutefois, il est commode de rappeler que les espèces les plus souvent incriminées dans la survenue de la pneumonie sont le Streptococcus pneumoniæ, Mycoplasma pneumoniæ, Staphylococcus aureus et Haemophilus influenzæ. Les pneumonies nosocomiales sont le plus souvent associées à des bacilles Gram négatif aérobies ou aérobies facultatives et aux S. aureus (McChlery et al. 2009).

Pour la BPCO, il est admis que le tabagisme est la première étiologie, et que cette maladie survient chez des sujets relativement âgés. Les implications de cette maladie, du terrain et celles dues au tabac rendent l’enquête épidémiologique plus difficile. Une corrélation statistiquement significative entre la sévérité des symptômes de la BPCO et la maladie parodontale a été établie même après avoir effectué le tri des malades selon l’âge, le sexe et la présence ou pas d’autres pathologies sous-jacentes (Leuckfeld et al. 2008).
Plusieurs hypothèses ont été suggérées pour élucider le rôle des pathogènes parodontaux dans la genèse ou l’entretien de ces maladies respiratoires. Les plus solides s’appuyaient sur la capacité des bactéries de la poche parodontale d’adhérer aux muqueuses des voies respiratoires, leur capacité de produire des enzymes mucolytiques, la possibilité de leur inspiration vers les voies respiratoires et surtout leur rôle dans le syndrome inflammatoire généralisé (Travis et al. 1994).

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