2 sept. 2010

Cas clinique n°006

Mme D. âgée de 33 ans se présente en consultation pour une masse localisée dans la région sub-mandibulaire droite apparue après son petit-déjeuner. Cette tuméfaction est non inflammatoire, légèrement douloureuse et la patiente a l’impression que la taille a diminué depuis ce matin.
A l’interrogatoire, la patiente vous explique qu’elle a présenté plusieurs épisodes identiques au cours des repas depuis ces derniers mois, mais de façon moins importante et rapidement résolutifs.
L’examen clinique est normal. Par ailleurs, outre son traitement contraceptif oral, la  patiente ne prend aucun traitement.

1/Quel diagnostic évoquez-vous ? Sur quels arguments ?
2/Qu’allez-vous rechercher à l’examen clinique pour confirmer le diagnostic ?
3/Quels sont les 2 examens complémentaires simples que vous réalisez ? Quels résultats en attendez-vous ?


La patiente, suite à un emploi du temps chargé, n’a pas fait les examens et n’est pas revenue à sa consultation de contrôle. Elle se représente à vous plusieurs semaines plus tard avec un tableau de volumineuse tuméfaction de la même région, inflammatoire et très douloureuse. L’examen ne retrouve pas de dyspnée ni de gêne à la déglutition. La température est de 38°2.

4/Quel est votre diagnostic ?
5/Quel traitement débutez-vous ?
6/La patiente est très gênée par sa pathologie et est désireuse d’un traitement radical. Que lui proposez-vous ? Quand ? Quels sont les risques dont la patiente doit être informée ?

2 commentaires:

  1. C'est une hernie salivaire qui est un accident mécanique d'une lithiase salivaire de la glande sub-mandibulaire et qui se manifeste cliniquement par un blocage momentané et partiel de la salive rythmé par les repas et qui disparaît dans un flux salivaire.
    Le palper bidigital, s’il perçoit le calcul, confirme la lithiase. Des examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic les plus efficaces sont les radiographies sans préparations:
    • un film occlusal antérieur : rayon orthogonal ascendant sur un film mordu, permettant l’exploration des deux tiers antérieurs du canal.

    • un film occlusal postérieur : rayon partant de l’angle mandibulaire, oblique en haut, en avant et en dedans.Cette incidence, même si elle déforme un peu l’image du calcul éventuel, permet de le localiser au niveau du tiers postérieur du canal et de la glande.

    • une incidence de profil strict ou un orthopantomogramme explorant les éventuels calculs intraglandulaires, notamment du bassinet.
    Ces clichés permettent le olus souvent de confirmer le diagnostic. L'écographie est un moyen simple non invasif qui permet surtout de diagnostiquer les calculs radio-transparents.
    Lasialographie n'est pas systématique.( question 1,2,3) :)
    Pour la question 4 ce sont les signes cliniques d'une péri- warthonite qui se manifeste normalement par une fièvre modérée et une dysphagie légère, et une douleur irradiante. Le traitement sera une antibio-thérapie par voie orale vue que les signes généraux sont modérés associée à un anti-spasmodique et un sialogogue.
    Le traitement radical est le traitement chirurgical.

    * sous-mandibulectomie par voie cutanée cervicale et sous anesthésie générale, à distance de tout épisode infectieux : indiquée dans le cadred’accident de sous-mandibulite, de crises de coliques salivaires à répétition depuis longue date. Drainage d’un abcès collecté.
    Les risques sont plutôt la lésion d’une branche du nerf facial qui innerve la lèvre inférieure (Rameau mentonnier du nerf facial) ainsi que la lésion du nerf lingual dont la fonction est d’innerver sensitivement une partie de la langue . Ces atteintes sont le plus souvent temporaires, et heureusement exceptionnelles.

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  2. Enfin j'ai eu réponse, un grand Merci nahlout :))
    tout à fait d'accord pour la première partie (1,2,3) mais pour la 4ème question il s'agit plutôt d'une infection au sein du parenchyme donc de sous-maxillite.
    pour la périwhartonite: un suintement d'abcès péricanalaire du plancher est révélé par
    des douleurs et une dysphagie s'accentuant, associées à une fièvre élevée et à un trismus.
    Il s'agit cette fois d'une cellulite sus-mylohyoïdienne unilatérale soulevant l'hémilangue, mais séparée de la mandibule par un sillon, ce qui la distingue d'une cellulite de cause
    dentaire ;)

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